- COMORES - Actualité (1990-1996)
- COMORES - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique fédérale islamique des ComoresUne intervention française permet le retour à la démocratie à la suite de l’assassinat du président Ahmed Abdallah, en novembre 1989, et de l’arrestation du mercenaire français Bob Denard, en décembre. Le 14 mars 1990, Saïd Djohar, qui avait été placé à la tête de l’État à titre intérimaire par B. Denard, est élu président pour 5 ans. Il doit faire face à 2 tentatives de coup d’État: la première, en août 1990, amène un remaniement du cabinet; la seconde, en août 1991, animée par Hassan Halidi, fils du président de la Cour suprême, le déclare constitutionnellement inapte. S. Djohar fait reconnaître la légitimité de son pouvoir par 22 partis politiques le 31 décembre, avant de nommer en janvier 1992 un nouveau gouvernement de coalition; en juin, une nouvelle Constitution est adoptée par référendum avec 74,25 p. 100 des voix. En septembre, son régime est ébranlé par une tentative de coup d’État fomentée par les 2 fils du président Abdallah. Aucune majorité ne se dégageant des premières élections pluralistes, tenues en novembre 1992, S. Djohar dissout l’Assemblée fédérale en juin 1993 et repousse les élections jusqu’en décembre, où ses partisans remportent 24 sièges sur 42. Le gouvernement est confié à Mohamed Abdou Madi.Le 11 janvier 1994, les dirigeants des 14 États africains appartenant à la zone franc (dont les Comores) annoncent la dévaluation de 50 p. 100 du franc CFA et de 33,3 p. 100 du franc comorien.Le 14 octobre 1994, le Premier ministre est destitué à la suite d’un différend avec l’«homme fort» du régime, Mohamed Saïd Abdallah M’Changama, président de l’Assemblée. Il est remplacé par Halifa Houmadi. Le 28 avril 1995, une nouvelle crise politique conduit au limogeage de H. Houmadi et à la nomination de Mohamed Caambi el-Yachourtu à la tête du gouvernement. Le 28 septembre, des mutins et des mercenaires conduits par B. Denard prennent le contrôle de Moroni. Ils retiennent prisonniers le président Djohar et libèrent les auteurs de la tentative de coup d’État de septembre 1992. Le Premier ministre demande l’intervention de la France, qui est liée aux Comores par un accord de défense. Le 4 octobre, 1 millier de soldats français débarquent aux Comores. Le 5, ils obtiennent la reddition des rebelles. Le président Djohar est évacué vers la Réunion. Le Premier ministre assume la présidence par intérim, avec l’appui de la France, tandis que le président Djohar dénonce sa mise à l’écart.Le 16 mai 1996, Mohamed Taki Abdoulkarim, candidat de l’Union nationale pour la démocratie aux Comores, remporte le second tour de l’élection présidentielle avec 64,3 p. 100 des suffrages. Il était opposé à Abbas Djoussouf, représentant du Forum pour le redressement national.En octobre, les Comoriens adoptent par référendum une nouvelle Constitution d’inspiration islamiste qui renforce les pouvoirs du président.
Encyclopédie Universelle. 2012.